Répertoire

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RÉPERTOIRE

Répertoire baroque 1650-1750

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Giulini a régulièrement servi le répertoire baroque en priorité italien. Giulini a subi ici l'influence du retour au baroque amorcé par ses compatriotes compositeurs-musicologues : Malipiero notamment directeur de l'édition Vivaldi chez Ricordi. Il ne s'est pas limité à quelques concertos, mais aussi n'a pas craint d'aborder des opéras rares comme ceux de Cavalli, Galuppi, Cimarosa, A. Scalatti dans le cadre de ses activités à la RAI. Giulini n'appréciait pas le «retour au baroque » initié dans les années 1970 par Harnoncourt et Leonhardt. Il n'aimait ni le recours aux instruments anciens ni le parti pris des effectifs réduits. Exécutions et enregistrements de la Messe en si de Bach à la tête de grandes formations de chœurs et d'orchestre en témoignent.

BACH Jean-Sébastien

Concertos Brandebourgeois n° 1 à 6
Concertos pour 2 violons
Concerto pour violon n° 2
Concerto pour 2, 3, 4 claviers
Messe en si mineur
Suite d’orchestre n° 3, Aria
Choral « Nun Komm der Heiden Heiland
»
(Respighi)

 "Toute mon enfance a été nourrie de Bach". Après une mauvaise expérience avec les six Concertos brandebourgeois au tout début de sa carrière (11 et 15 mai 1945 à Rome), CMG n'a plus osé aborder Bach pendant une vingtaine d'années. Hormis les concertos pour cordes (11 fois le Concerto pour deux violons) ou pour deux, trois ou quatre claviers, c'est à la Messe en si mineur qu'il reviendra sans cesse à partir du 26 août 1967 au festival d'Édimbourg. Il la dirigera régulièrement presque une trentaine de fois jusqu'en décembre 1994, de Chicago à Paris, de Florence à Berlin, de Londres à Munich, au festival d'Orange...
Unique exécution de l'Aria de la Suite d'orchestre n° 3 le 9 mai 1945 à Rome et trois exécutions du choral « Nun Komm der Heiden Heiland » dans l'orchestration de Respighi le 22 février 1948 à Rome, le 1 er avril 1951 à Florence et le 12 novembre 1951 à Verone.

BACH Jean-Chrétien

Sinfonia concertante

 Exécution le 27 août 1974 à Helsinki, le 1er septembre 1974 à Édimbourg et le 27 janvier 1975 à Leverkusen.

BONPORTI Francesco
Rév Barblan

Concerto a Quattro op. 11
n° 1 en La
n° 4 en Si bémol
n° 6 en Fa 
n° 8 en Ré

 Deux fois seulement le Concerto op. 11 n° 6 en Fa à Turin (23 juillet 1948) et à Capri (14 septembre 1948). En revanche, Giulini a dirigé trente fois l'opus 11 n° 8  en Ré de 1951 à 1969 y compris avec les grands orchestres européens (Orchestre Pasdeloup à Aix-en-Provence le 27 juillet 1967, le Concertgebouw d'Amsterdam) ou américains (Orchestre Philharmonique de new York, Orchestre Symphonique de Boston, Orchestre Symphonique de Chicago). Voir aussi l'enregistrement des Quatre concertos de l'op. 11 reprenant le n° 6 en Fa et le n° 8 en Ré complétés par le n° 4 en Si bémol  et n° 1 en La majeur avec l'Orchestre Paladium de Milan et C. Ferraresi
Une fois le Concerto a quattro op. 11 n° 1 en La à Venise, le 5 mai 1951.

CAVALLI Pier Francesco

Didone

 L'opéra fut donné trois fois à Florence dans le cadre du Mai Musical avec en solistes  Petrella, Radev, Ziliani, Campora, les 21, 22 et 24 mai 1952.

CIMAROSA Domenico Gli Orazi e i Curiazi Enregistrement avec les Chœurs et l'Orchestre symphonique de la RAI de Milan le 13 avril 1952. Voir discographie

CORELLI Arcangelo

Concerto grosso op. 6 n° ?

 Dirigé une première fois le 13 février 1945 à Naples et repris les 29 et 30 juillet 1953 à Milan.

FRESCOBALDI Girolamo / Ghedini

Pièces pour orchestre (3)

 Sur le pupitre les 24 et 25 septembre 1970 à Chicago puis à Londres le 6 décembre 1970

GABRIELI Giovanni

Canzon à 2, 4, 8,
Canzon quarti toni
Sonata pian e forte

 La Canzon quarti toni fut exécutée le 3 décembre 1947 à Rome. C'est entre 1974 et 1978 que Giulini reviendra à ces pièces vénitiennes qu'il exportera à Chicago, à Los Angeles ou encore à Vienne et Berlin. Une programmation tout à fait originale pour un chef de la stature de Giulini mais qui souligne son « italienneté ».

GALUPPI Baldassare

La Diavolessa (1755)

 L'opéra fut donné deux fois à Venise les 21 et 22 septembre 1952 avec Alda Noni, Rizzieri, Orlandini, Bruscantini, Calabrese.

GASPARINI Francesco

Concerto grosso

Une seule exécution le 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la RAI de Turin.

GEMINIANI Francesco

Concerto grosso op. 3 n° 2 et 12

 

HAENDEL Georg Friedrich

Rinaldo, air
Jules César, air
Le Messie, air

 Quelques airs seulement pour accompagner Teresa Berganza dans des extraits de Rinaldo, de Jules César, du Messie le 27 juin et le 1er juillet 1961 à Amsterdam et Placido Domingo dans un air extrait de Jules César : « Svegliatevi nel core » le 12 novembre 1980 à Los Angelès.

JACCHINI Giuseppe Maria

Concerto grosso

 Unique exécution de ce Concerto grosso à Capri le 14 septembre 1948 avec l'Orchestre de la RAI de Turin.

LOCATELLI Pietro

Concerto grosso n° 8 en fa « Concerto de Noël »

 Deux exécutions de ce Concerto de Locatelli les 31 octobre à La Haye et 1er novembre 1959 à Amsterdam avec l'Orchestre du Concertgebouw.

MANFREDINI Francesco

Concerto grosso
Sinfonia da chiesa

 Le Concerto grosso ne fut dirigé qu'une fois le 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la RAI de Turin. Giulini reviendra à cinq reprises sur la Sinfonia da Chiesa du 16 janvier 1949 au 10 février 1950 à Rome, Florence, Venise, Bologne Milan.

MARCELLO Benedetto

Concerto pour hautbois

 Le célèbre Concerto pour hautbois de Marcello fut dirigé une seule fois à Venise avec en soliste Tullio Riedmiller et l'Orchestre de la Fenice.

MARINI Biagio

Concerto grosso

 Le Concerto grosso de Marini faisait également partie du programme baroque du 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la Rai de Turin

MONTEVERDI Claudio

Combattimento di Tancredi e Clorinda
Il Ballo dell’Ingrate
Sinfonie e ritornelli /  rév. Malipero
Couronnement de Poppée, rév. Ghedini

Combattimento di Tancredi e Clorinda a été donné à la RAI de Turin le 15 octobre 1950.
4 représentations (1, 3, 5 et 6 juin 1953) du Couronnement de Poppée à la Scala dans une révision de Giorgio Federico Ghedini, avec Petrella, Canali, Radev, Gavarini, Panerai, Petri
4 représentations  (8, 9, 10 et 14 juin 1954) d'Il Ballo dell'ingrate à la Scala avec Simionato, Ballarini, Ribacchi, Arié

PERGOLESE Giovanni Battista

La Serva padrona

Giulini avait enregistré pour Columbia La Serva Padrona au Piccolo Teatro de la Scala les 29 mai et 1er juin 1952 avec Rosanna Carteri et Nicola Rossi-Lemeni. Mais c'est avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël que CMG donna 8 exécutions de La Serva Padrona avec en soliste Menotti, et Marcello Cortis

PURCELL Henry

Suite pour cordes

 Unique exécution le 16 juillet 1944 à Rome avec l'Orchestre Santa Cecilia

SCARLATTI Alessandro Il Trionfo dell'onore Je n'ai pas trouvé trace d'une exécution publique de cet opéra qui fut enregistré le 17 septembre 1950 avec l'Orchestre lyrique de la RAI de Milan et les chanteurs Amedeo Berdini, Amalia Pini, Mario Boriello, Rossana Zerbini, Sante Messina,  Ornella Rovero, Eugenia Zareska, Afro Poli. Voir discographie

SCARLATTI Domenico

Concerto en fa

Unique exécution le 21 décembre 1951 à Milan avec l'Orchestre de la RAI de Milan.

STRADELLA Alessandro

Concerto grosso

Unique exécution le 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la RAI de Turin

TORELLI Giuseppe

Concerto grosso op. 8 n° 3 et 4

Unique exécution le 18 octobre  1950 à Turin de ces deux partitions.

VIVALDI Antonio

Concertos pour 2, 3, 4 violons
Concerto pour alto en la mineur
Concerto pour basson en si bémol
Concerto pour flûte
Concerto pour piccolo
Concerto pour hautbois
Gloria, Credo
Quatre Saisons

 Dès 1953, Giulini dirigeait les Quatre Saisons de Vivaldi qu'il enregistrait deux ans plus tard avec le violoniste Manoug Parikian et le Philharmonia Orchestra (CD Testament). Il inscrira les Quatre Saisons lors de son premier concert aux États-Unis (le 3 novembre 1955) à la tête de l'Orchestre Symphonique de Chicago, avec au même programme l'ouverture Fedra de Pizzetti et La Mer de Debussy. J'ai relevé une dizaine d'exécutions du Gloria entre 1960 et 1972 y compris à Chicago en octobre 1972. CD Tahara à Amsterdam le 22 juin 1960. Il reviendra à plusieurs reprises à Vivaldi à l'occasion de Concertos pour  2, 3 ou 4 violons, pour alto, pour divers vents (piccolo, flûte avec Rampal, hautbois, basson). Enfin, il enregistrera le Credo  (édition Malipiero) Berlin le 16 février 1991.

Répertoire classique 1750-1830

Une période faste où l'on rencontre le trio Haydn-Mozart-Beethoven. Mozart et Beethoven ayant les préférences de Giulini. Pour lui, tout Mozart est dans ses opéras et son Requiem, tout Beethoven est dans ses symphonies et sa Missa Solemnis. De Haydn, il s'est limité à quelques symphonies et notamment la Symphonie n° 94 la Surprise. A noter pour cette période quelques raretés lyriques de Cherubini, Cimarosa, voire Gluck. Schubert a toujours été bien servi notamment avec la Symphonie n° 8 Inachevée et la Messe en mi bémol.

BEETHOVEN Ludwig van

Concertos pour piano n° 1, 2, 3, 4, 5
Concerto pour violon
Egmont, ouverture
Messe en ut
Missa Solemnis
Prométhée, ouverture
Symphonies n° 1, 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8, 9

 La « Pastorale » fut longtemps l'unique symphonie dirigée par CMG à partir de 1947. Il y reviendra par la suite plus de 80 fois ! L'ombre de Furtwängler, de Klemperer, de Walter l'a-t-il inhibé ? Il faudra attendre les années 1960 pour l'entendre dans les symphonies 5, 7 et une première Neuvième en 1963 suivie de près de 70 exécutions jusqu'en 1994. Suivent la 7ème (68 fois), la 5ème (42), la 3ème (40 fois). Notez qu'à ma connaissance CMG n'a jamais dirigé la Première symphonie en concert, mais seulement dans le cadre de l'intégrale pour Sony à la tête de l'Orch de la Scala de Milan (décembre 1991). Il n'est venu à la Quatrième que 16 fois entre 1993 et 1996.
En revanche, Giulini n'a pas craint de s'« attaquer » à une œuvre aussi dense que la Missa Solemnis, plus de 60 fois de 1966 à 1998.
Giulini était très recherché par les solistes : Accardo, Kremer, Menuhin, Milstein, D. Oïstrakh, Perlman, Stern... pour le concerto pour violon, Arrau, Ashkenazy, Benedetti-Michelangeli, Buchbinder, Lupu, Perahia, Pollini, Weissenberg... pour les concertos pour piano.
A noter, une « fixation » de Giulini sur l'ouverture d'Egmont  programmée plus de 74 fois !
On regrettera que Giulini, grand chef d'opéra s'il en est, n'ait jamais dirigé Fidelio.

BOCCHERINI Luigi

Ouverture en ré
Symphonie en ut mineur

 La Symphonie en ut mineur ne fut pas une programmation accidentelle : Giulini l'a dirigé plus de vingt fois entre 1957 et 1963  et on dispose de trois enregistrements CD.

CHERUBINI Luigi

Les Abencérages
Requiem en ut mineur

 Trois exécutions en concert des Abencérages en mai 1957 à Florence dont celle du 9 mai en CD. Le Requiem en ut mineur a été le premier enregistrement en studio de Giulini pour Columbia en 1952. Il le dirigera près de vingt fois par la suite ! Il est inclus dans mon livre.

CIMAROSA Domenico

Concerto pour hautbois
Les Horaces et les Curiaces
Le Mariage secret, ouverture

 Encore une rareté pour la RAI de Milan, le 13 avril 1952, disponible aujourd'hui en CD.

GLUCK Christoph-Willibald von

Alceste
Iphigénie en Tauride 

 Alceste : représentation historique du 4 avril 1954 à la Scala avec Callas. Disponible en CD
Iphigénie en Tauride fut représenté au Festival d'Aix-en-Provence 26-31 juillet 1952. Disponible en CD

HAYDN

Concerto pour trompette
Il Mondo della luna
Messe Nelson
Symphonie concertante pour violon, violoncelle, hautbois et basson
Symphonies n° 39, 44, 49, 94 « La Surprise », 95, 99, 104

 Une rareté à l'époque : Il Mondo delle luna : exécution en concert pour la radio de MIlan en mars 1951, suivie de 10 représentations en juin/juillet 1959 à La Haye, Rotterdam, Utrecht, Amsterdam et au Festival d'Aix-en-Provence pour fêter le 150e anniversaire de la naissance . Pas de trace d'enregistrement !
Surprise ! Giulini avait une prédilection pour la Symphonie n° 94 « La surprise » qu'il a dirigée très régulièrement de 1955 à 1995 : plus de 80 exécutions, au moins 5 enregistrements.

HOFFMEISTER Franz Anton

Concerto pour alto

 N'oublions pas que Giulini commença sa carrière comme altiste dans l'orchestre de l'Augusteo. Diriger un concerto pour alto devait lui provoquer quelque nostalgie lorsqu'il accompagna  Daniel Benyamini à Tel Aviv, le 29 mai 1956.

MOZART Wolfgang Amadeus

Adagio et fugue en ut mineur
Air « Mia speranza adorata »
Air « Chio mi scordi di te »
Airs divers
Concertos pour flûte n° 1 et 2
Concerto pour hautbois
Concertos pour piano n° 6, 9, 10 (2 pianos), 12, 17, 18, 20, 21, 23, 24, 25, 27
Concertos pour violon n° 1, 3, 4, 5
Cosi fan tutte, airs
Divertimento n° 11 K. 251, 15 K. 287
Don Giovanni
Ein Musikalischer Spass K. 522
Exsultate jubilate K. 165
Les Noces de Figaro
Maurerische Trauermusik K 477
Requiem
Sérénade n° 10 « Gran Partita «  K. 361
Sérénade n° 13 « Eine Kleine Nachtmusik » K. 525
Symphonie concertante pour vents K. 297
Symphonie concertante pour violon et alto K. 364
Symphonies n° 35, 36, 39, 40, 41
Thamos, roi d’Égypte K. 345

 Chez Mozart, Giulini privilégie l'opéra. « Avec Mozart, ma grande expérience me vient des opéras. J'ai commencé à diriger les symphonies après les opéras, Les Noces de Figaro ou Don Giovanni. »
L'enregistrement EMI de Don Giovanni en octobre-novembre 1959 demeure une référence. Une trentaine de représentations et d'exécutions en concert suivront de 1961 à 1970. De même pour les Noces de Figaro enregistrées en septembre et novembre 1959 suivies de près de 40 représentations dont la fâcheuse dernière le 29 juin 1968 au Metropolitan de New York avec l'orchestre de l'Opéra de Rome qui marque l'adieu de Giulini à l'opéra pour 14 années. Ce sont les deux seuls opéras dirigés intégralement ; ajoutons une unique exécution des extraits de Thamos roi d'Égypte, le 26 février 1965 pour la RAI de Turin reproduit sur CD. Quelques incursions également dans des airs de Cosi fan tutte et des airs de concert.
Partition majeure également, le Requiem exécutée une trentaine de fois entre 1966 et 1996 dont celle au Vatican le 5 décembre 1991 en présence de Jean Paul II.

« Oh ! je n'ai pas dirigé tout de suite les grandes symphonies . Comme altiste, j'ai d'abord joué sa musique de chambre. Puis, j'ai abordé les symphonies de jeunesse. Mais avant de diriger les « grandes », j'ai voulu avoir l'expérience des opéras dont elles sont l'émanation, la quintessence. » Les symphonies n° 40, 41 n'ont donc été abordées qu'en 1965 : Giulini a 51 ans ! Nombreuses exécutions des Symphonies concertantes, notamment celle pour vents et des concertos pour piano avec d'excellents solistes : Anda, Ashkenazy, Benedetti-Michelangeli, Brendel, Casadesus, Curzon, Perrahia, Pires, Pollini, Rubinstein, Serkin, Watts, et. Ajoutons l'enregistrement du Concerto n° 23 en mars 1987 avec Vladimir Horowitz qui n'a jamais fait l'objet d'un concert.
Mozartien inconditionnel, Mozart n'a pas dédaigné les Divertissements (notamment le n° 11 K. 251 dirigé plus d'une trentaine de fois et même Ein Musikalisher Spass K. 522 (Une plaisanterie musicale( à trois reprises) et les Sérénades n° 10 « Gran Partita » K. 361 et n° 13 « Eine Kleine Nachtmusik » K. 525.

SALIERI Antonio Axur, re d'Ormuz version de concert pour la RAI

SCHUBERT Franz

6 Danses Allemandes (Orch Webern)
Quintette en u majeur op. 163 D. 946 arrgt pour orchestre de G. F. Ghedini
Messe en mi bémol

Symphonies n° 4, 5, 8, 9

 Peu de choses de Schubert, mais avec assiduité, au moins 25 fois la Messe en mi bémol, 80 fois la Quatrième symphonie, 70 fois la Huitième, 50 fois la Neuvième  et, de tout cela, de magnifiques enregistrements, tout particulièrement la Neuvième à Chicago en 1977. La Cinquième, il la dirigera en 1947, 1953, 1968 et 12 fois en 1969 puis plus jamais.
Vous pouvez écouter ici les Symphonies n° 4 et 9 enregistrées lors des concerts donnés Salle Pleyel du 14-15 et 16 novembre 1990 avec l'Orchestre de Paris.
Unique exécution le 22 mars 1950 de la transcription pour orchestre par G. F. Ghedini du Quintette à cordes D. 946 par l'Orchestre Santa Cecilia au Teatro Argentina à Rome

Répertoire romantique 1830-1914

Période d'excellence pour tout chef symphonique à la tête des grandes phalanges mondiales. Les génies de cette faste période sont pour Giulini Brahms, Bruckner, Dvorak, Mahler, Moussorgski, Schumann, Rossini et Verdi bien sûr. Ce qui distingue Giulini ici, c'est son attachement à certaines partitions auxquelles il ne cesse de revenir comme Les Tableaux d'une exposition de Moussorgski-Ravel. Du coup, on est surpris de certaines « lacunes » : symphonies n° 2 de Schumann, n° 4 et 5 de TchaÏkovski, symphonies de Mendelssohn, pratiquement pas de Wagner, de Richard Strauss. Lui faisant part de mon étonnement à propose de ne pas voir figurer Puccini, Giulini répondit simplement : « Il n'est jamais entré dans ma vie de musicien et d'homme. Peut-être est-il trop sentimental. Je ne sais pas ». Notez le goût de Giulini pour les symphonies de jeunesse et d'extrême maturité : Tchaïkovski (n° 2 et 6), Bruckner (n° 2 et 7, 8 et 9), Mahler (n° 1 et 9).

BELLINI Vincenzo

Les Puritains, extraits

 

BERLIOZ Hector

Carnaval romain, ouverture
Nuits d’été
Roméo et Juliette, extraits

 Pas grand chose de notre Berlioz national, mais retour obstiné (25 fois) sur de larges extraits de Roméo et Juliette notamment aux États-Unis entre 1969 et 1975 (voir CD à Chicago). Les Nuits d'été avec Janet Baker à sept reprises dont celle du 14 mai 1975 captée au Royal Festival Hall par la BBC le 14 mai 1975 (CD BBC Legends). On regrettera toujours l'absence de  la Symphonie fantastique.

BIZET Georges

Carmen, La fleur que tu m’avais jetée
Jeux d'enfants
L’Arlésienne, extraits
Les Pécheurs de perles, Je crois entendre encore

Petite incursion chez le compositeur de Carmen que Giulini, d'ailleurs, faillit diriger à Édimbourg en 1977. On se limitera aux extraits enregistrés à Los Angeles avec Placido Domingo le 12 novembre 1980 en vue du disque DG. Les Jeux d'enfants avaient été gravés en octobre 1956 pour EMI, mais il ne semble pas que Giulini y revienne par la suite.         

BORODINE Alexandre

Danses Polovtsiennes du Prince Igor

 Giulini adorait la musique russe, mais pour Borodine il ne semble s'être limité qu'aux Danses Polovtsiennes, et encore au début de sa carrière en février 1948 et décembre 1951.

BRAHMS Johannes

Concertos pour piano n° 1 et 2
Concerto pour violon
Double concerto pour violon et violoncelle
Ouverture tragique
Rhapsodie pour alto, chœur d’hommes
Symphonies n° 1 à 4
Un Requiem allemand
Variations sur un thème de Haydn

 Au programme de son premier concert public, le 16 juillet 1944 figurait la Symphonie n° 4 de Brahms. Par la suite, il n'abandonnera plus jamais cette œuvre fétiche qu'il dirigera jusqu'en 1997 plus de 160 fois. Les autres symphonies ne sont pas en reste, la Première plus de 140 fois de 1957 à 1998, la Deuxième presque 100 fois de 1945 à 1998, la Troisième une petite quarantaine de fois de 1968 à 1996. C'est dire l'attachement de Giulini à ces quatre symphonies. On dispose d'au moins sept enregistrements pour chacune des symphonies 1 et 4 !
En revanche, CMG n'abordera pas Un Requiem allemand pas avant novembre 1977, mais il le dirigera régulièrement jusqu'en 1993 presqu'une trentaine de fois, et l'enregistrera en live les 20-21 juin 1987 pour DG.  A noter aussi le live avec Cotrubas et Fischer-Dieskau capté à Édimbourg le 26 août 1978 (BBC Legend).
Outre l'enregistrement fameux du Concerto pour violon avec Perlman fin 1976, Giulini a accompagné les plus grands violonistes : Accardo, Francescati, Menuhin, Milstein, Stern, Vengerov, etc. au cours d'une trentaine de concerts. C'est également le cas avec les deux concertos pour piano où l'on relève les noms de Claudio Arrau, Ashkenazy, Barenboim, Brendel,  Fleisher, Oppitz, Orozco, Perahia, Rubinstein, Serkin, Solomon, Weissenberg, Zimerman, etc. Faut-il rappeler l' exceptionnelle réussite des deux enregistrements studio avec Arrau pour EMI en avril 1960 et avril 1962 ?
L'Ouverture tragique a curieusement été préférée (au moins 28 fois) aux Variations sur un thème de Haydn (une unique fois, semble-t-il avec l'Orchestre Philharmonia, le 20 octobre 1962). Peu d'occasions (9 !) aussi pour le Double concerto dirigé exclusivement dans les années 1950, hormis probablement un beau concert avec Hugh Maguire (violon) et Jacqueline du Pré (violoncelle).

BRUCKNER Anton

Symphonies n° 2, 7, 8 et 9
Te Deum

 Giulini s'est « lancé » dans Bruckner en mars 1974 à Chicago avec la Deuxième Symphonie, en octobre de la même année avec la Neuvième à New York, en novembre 1975 à Rome pour la vaste Huitième, mais pas avant le 12 novembre 1981 pour la Septième à Los Angeles. On peut écouter ici le concert du 19 juillet 1982 au Royal Albert Hall au cours duquel CMG dirigeait la Septième à la tête du Philharmonia. Dès lors, il reviendra continûment à ces cinq monuments qu'il a par ailleurs si magnifiquement servis au disque notamment à Vienne dans la Neuvième en juin 1988 pour DG.
A noter et regarder :
- le DVD (EuroArts) de la Huitième Symphonie  avec le World Philharmonic Orchestra enregistré à Stockholm le 8 décembre 1985

- le DVD (Arthaus Musik) de la Neuvième avec l'Orchestre de la Radio de Stuttgart les 18-20 septembre 1996, avec en bonus les répétitions des trois premiers mouvements. Giulini avait 83 ans !
Unique et fatale exécution du Te Deum, pas avant le 18 mai 1996 : c'était le dernier concert de Giulini à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Vienne.
NB L'internationale Bruckner-Gesellschaft a décerné en 1978 la médaille « Bruckner » au maestro Giulini.

BUSONI Ferruccio

Sarabande et cortège

 Quatre exécutions de cette partition à Pasadena en février 1971.

CATALANI Alfredo

La Wally

 6 représentations à la Scala en décembre 1953 avec Tebadi, Del Monaco, Scotto, etc et un disque souvenir de la soirée du 7 décembre (Legato classicals)

CHOPIN Frédéric

Andante spianato et grande polonaise
Concertos pour piano n° 1 et 2

 L'enregistrement de ces trois partitions avec Krystian Zimerman en 1978-1979 a fait date. Mais on aimerait avoir conservé la collaboration de Giulini avec Claudio Arrau, Clara Haskil, Malcuzynski, entre autres.

CILEA Francesco

Adrienne Lecouvreur

 5 représentations (7, 9, 12, 21, 24 mai 1953) à la Scala avec Tebaldi, Dominguez, Campora, Poli, Maionicaetc.

DONIZETTI Gaetano

Don Sebastiano
L’Elixir d’amour
La Favorite, A tanto amor

Un extrait de La Favorite A tanto amor chanté par Paolo Silveri en 1952 CD Melodram.
L'Elixir d'amour a été représenté dix fois les 11, 14, 19, 23, 27 décembre 1954, les 1, 6, 19, janvier et les 3, 6 mars 1955 à la Scala avec Carteri (Ratti), Di Stefano (Monti), Panertai, Tajo. Placido Domingo chantera l'extrait Une furtiva lagrima dans son anthologie pour DG en novembre 1980.

A Florence fut donné Don Sebastiano avec Barbieri, Poggi, Maschieri, Dondi, Neri les 2, 4 et 8 mai 1955 : un CD du 2 mai chez Fonit Cetra.

DVORAK Antonin

Concerto pour violon
Concerto pour violoncelle
Sérénade pour cordes
Symphonies n° 7, 8 et 9

 Giulini a dirigé Dvorak plus d'une centaine de fois et tout particulièrement les symphonies, c'est dire son attachement  au compositeur tchèque. La Septième d'octobre 1967 à Budapest à février 1993 à Amsterdam (46 fois), la brillante Huitième de mai 1951 à Venise à novembre 1992 (38 fois), et la célèbre Neuvième « du Nouveau monde » dès mai 1947 à Rome à mars 1993 à Londres (20 fois). Magnifique enregistrement de cette dernière à Chicago en avril 1977 pour DG.
Le Concerto pour violoncelle figure cinq fois au programme dont une à Édimbourg avec Mstislav Rostropovitch et l'Orchestre Philharmonia, le 6 septembre 1962. On a mieux : reportez-vous donc à la version vidéo enregistrée au Henry Wood Hall à Londres, en novembre 1977 et publiée par EMI, couplée au Concerto n° 1 de Saint-Saëns, l'ensemble avec l'Orchestre Philharmonique de Londres. C'est un document.

FRANCK César

Psyché et Éros
Symphonie en ré mineur
Variations symphoniques

CMG a dirigé très tôt la Symphonie en ré mineur, le 23 mai 1947, mais il n'y reviendra pas avant 1962 à Venise pour ne plus la quitter jusqu'en avril 1996 à Munich (36 fois quand même) auquel il faut ajouter trois enregistrements avec des orchestres prestigieux : Philharmonia (mai 1958), Philharmonique de Berlin (février 1986) et Philharmonique de Vienne (live, juin 1993). A vous de choisir !
Plus curieux est l'intérêt marqué par Giulini pour Psyché et Éros entamé une première fois, là aussi très tôt, le 12 mars 1949 à Venise, puis repris vingt ans plus tard du 13 février 1969 à Berlin jusqu'au 26 avril 1980 à Los Angeles. Belle gravure à Berlin en 1986 couplée logiquement avec la symphonie.

GOUNOD Charles

Faust, Avant de quitter ces lieux
Petite symphonie

 Un extrait chanté en italien de Faust enregistré le 26 novembre 1951 à la Rai de Turin pour accompagner Paolo Silveri. CD Melodram. La Petite Symphonie est pour ainsi dire un « accident », le 30 juin 1963 à Amsterdam.

GRIEG Edvard

Concerto pour piano

 Une seule fois, mais avec Arthur Rubinstein le 25 novembre 1963 et le Philharmonia avec au même concert le Concerto pour piano n° 23 de Mozart. Seul Grieg a été gardé pour le CD aujourd'hui disponible chez Parnassus Records ou Inya'glio INCD.

HALEVY Jacques Fromental

La Juive, ext. : Rachel quand du Seigneur

 Incursion fortuite à l'occasion du récital Placido Domingo gravé à Los Angeles en novembre 1980.

HUMPERDINCK Engelbert Hansel et Gretel ?

LALO Edouard

Concerto pour violoncelle
Symphonie espagnole

Trois fois le Concerto pour violoncelle dont une avec Pierre Fournier à Turin le 24 mars 1961. En revanche une unique exécution de la Symphonie espagnole le 18 décembre 1957 à Rome avec Bronislav Gimpel, c'est peu.

LIADOV Anatole

Le Lac enchanté

 Unique exécution le 20 mai 1950 avec l'Orchestre de la Fenice à Venise.

LISZT Franz

Concertos pour piano n° 1 et 2
Fantaisie hongroise

 Ce n'est pas la tasse de thé de Giulini, semble-t-il, qui s'est limité à accompagner des solistes tels Wilhelm Kempff le 18 décembre 1955 à Rome pour le Concerto n° 2 ou l'éminent lisztien György Cziffra dans la Fantaisie hongroise, le 11 juin 1959 à Londres. Ils s'étaient rencontrés le 9 mai à Paris avec l'Orchestre National de la RTF dans le Concerto n° 1 de Tchaïkovski.

MAHLER Gustav

Das lied von der Erde
Kindertotenlieder
Lieder eines fahrenden gesellen
Symphonies n° 1, 9, 10 (Adagio)

 CMG dut remplacer George Szell (décédé en juillet 1970) à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Londres pour un concert du 4 septembre 1970 à Édimbourg au cours duquel il dirigea les Kindertotenlieder avec en soliste Dietrich Fisher-Fieskau, une partition à laquelle il ne reviendra plus par la suite, hélas. Ce premier contact avec Mahler fut presque immédiatement suivi avec la Symphonie n° 1 à Londres, le 13 décembre 1970, une œuvre qu'il abandonnera en 1976 après 28 exécutions et deux beaux enregistrements à Chicago (DG) en 1971 et à Berlin (Testament) en février 1976, live. Il entame cette même année à Édimbourg Das Lied von der Erde qu'il dirigera assez régulièrement (26 fois) jusqu'en mars 1992 à Berlin. Parmi ses solistes Brigitte Fassbänder et Francisco Araiza avec qui il a réalisé le disque DG en février 1984 en studio et en live, mais aussi Florence Quivar et Jon Vickers, Jard Van Nes et Keith Lewis, Tatiana Troyanos et Peter Hofmann. L'émouvante Neuvième fut testée à Florence en novembre 1971 avant de l'aborder à Chicago en décembre : une des pages les plus sublimes de Mahler pour laquelle Giulini avait une évidente affinité ; il la dirigea jusqu'en avril 1976 pour l'enregistrer avec l'Orchestre Symphonie de Chicago (DG) : un des plus beaux disques de Giulini et une des plus belles interprétations de l'œuvre disponible ici. En revanche, il est bien dommage que nous n'ayons aucune trace discographique d'une des 17 exécutions de l'Adagio de la Dixième Symphonie données en 1979-1980. Heureusement, on dispose ici d'un magnifique enregistrement live réalisé le 2 mai 1980 lors de la tournée européenne avec l'Orchestre Philarmonique de Los Angeles au Royal Festival Hall de Londres. Au même programme (donné également le 1er mai) figurait le Symphonie n° 3 de Beethoven. Ce même programme sera repris à Zurich le 8 mai et à Florence le 15 mai. Enfin, les Lieder eines farhenden gesellen n'ont été dirigés que lors d'une série de 5 concerts donnés à Vienne du 18 au 23 mai 1978 avec Julia Hamari en soliste et l'Orchestre Symphonie de Vienne.

MENDELSSOHN

Concerto pour piano n° 1
Concerto pour violon
Les Hébrides, ouverture

Pas d'affinités particulière avec Mendelssohn semble-t-il dont Giulini ne semble pas avoir dirigé une seule symphonie. En revanche, pour le Concerto pour violon (38 fois) que du beau monde : Accardo, Grumiaux (CD en 1953), Menuhin, Mintz, Stern, Vengerov, Zukerman (CD en 1971), etc.

MOUSSORGSKI Modest

Khovantschina, Prélude
Les Tableaux d'une exposition / orch. Ravel
Une Nuit sur le Mont Chauve

Le Prélude de La Kovantschina a été inscrit une vingtaine de fois aux programmes de Giulini jusqu'en 1977 : deux CD en témoignent en septembre 1961 avec le Philharmonia et en mai 1973 avec la Philharmonie de Berlin. Une nuit sur le Mont Chauve fut abordée une demi-douzaine de fois au milieu des années 1950. Si vous avez l'occasion de vous procurer l'enregistrement LP 33 tours réalisé à cette époque pour EMI (septembre-octobre 1956) avec le Philharmonia, vous serez impressionnés par le dramatisme extraordinaire de la direction de Giulini.
L'œuvre fétiche, ici, ce sont Les Tableaux d'une exposition dont j'ai relevé près de 120 exécutions de 1948 à 1993. Presque tous les orchestres que Giulini a dirigés ont abordé cette œuvre sous sa direction. Pas moins de quatre enregistrements témoignent de l'implication de Giulini dans cette partition riche en couleurs et en intensité ainsi qu'un DVD (EMI Classics) avec le Philharmonia filmé au Fairfield Town Hall, à Londres, le 3 mars 1964

PAGANINI Nicolo

Concertos pour violon n° 1 et 2

 Dans les deux concertos, des rencontres opportunes avec des virtuoses du violon : n° 1 à Vienne en février-mars 1956 avec Bronislav Gimpel, n° 2 à Chicago en octobre 1969 et à Londres avril 1970 avec Franco Gulli.

PARODI Lorenzo

Préludio ad una comedia

 Unique exécution le 15 janvier 1945 à Rome avec l'Orchestre de la Santa Cecilia.

PEROTTI Giovanni Agostino

Œuvre non identifiée

 Unique exécution le 24 mai 1950 à Naples avec l'Orchestre Sante Carlo

ROSSINI Gioachino

Le Barbier de Séville
Guillaume Tell, ouverture
Il Signor Bruschino
Introduction, Thème et Variations pour clarinette et orchestre
La Cenerentola
L’Italienne à Alger
La Pie voleuse, ouverture
Sémiramis, ouverture

Stabat Mater
La Pie voleuse, ouverture
L'Échelle de soie, ouverture

Un compositeur d'élection abordé très tôt au festival d'Aix-en-Provence pour quatre représentations du Barbier de Séville en juillet 1953 avec Wilson, Tangeman, Valletti, Capecchi, Cortis et l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Reprise en juillet 1958, même lieu, même orchestre, avec cette fois, Berganza, Betti, Spina, Panerai, Calabrese. De 1953 à 1962, Giulini dirigera la partition 46 fois : Milan, Tel Aviv, Jérusalem,, Londres, Édimbourg, La Haye, Rotterdam, Utrecht en profiteront.
Cinq représentations de L'Italienne à Alger  ont été données à la Scala en mars 1953, quatre reprises en Hollande en juin/juillet 1955, douze en Israël en décembre 1961. Parmi les chanteurs : Simionato, Valletti, Berganza, Alva, Montarsolo, Petri, Bruscantini...
Cinq représentations de La Cenerentola  ont été données à la Scala en mars 1954, puis quatre autres en juin-juillet en Hollande avec notamment Simionato, Gatta, Cadoni, Monti, Bruscantini, Petri.
Il Signo Bruschino a été donné en version de concert à la RAI de Milan le 24 septembre 1951 : CD Golden Melodram ou Myto.
Outre les ouvertures de ces opéras, Giulini a aussi dirigé celles de Guillaume Tell (15 fois), de Sémiramis (27 fois)  et pour le disque La Pie voleuse et L'Échelle de soie.
Moins souvent donné, le Stabat Mater a été dirigé avec ferveur au moins 17 fois entre 1967 et 1981, notamment à Paris les 8, 9 et 10 mars 1979.
La discographie rend compte de l'activité rossinienne du maestro sans que l'on puisse prétendre qu'elle fasse date aujourd'hui en dehors des deux fervents Stabat Mater enregistrés en 1978 et 1981 : Diapason d'or pour cette dernière.

SAINT-SAËNS Camille

Concerto pour violoncelle n° 1

 Limité au Concerto pour violoncelle à huit reprises avec entre autres Misha Maisky, Daniel Rothmuller (soliste du Phil de Los Angeles), Paul Tortelier... ; mais, il ne faut pas oublier l'enregistrement vidéo de Rostropovitch au Henry Wood Hall à Londres, en novembre 1977 et publiée par EMI, couplé avec le Concerto de Dvorak.

SCHUMANN Robert Concerto pour piano
Concerto pour violoncelle
Le Paradis et la Péri
Manfred, ouverture
Symphonie n° 1 « Le Printemps»,
3 « Rhénane »,  4
La Symphonie n° 3 accompagna toute la carrière de Giulini. Du 24 février 1957 à Florence jusqu'au 29 juin 1996 à l'abbaye d'Eberbach en Allemagne, j'ai relevé 70 exécutions. Grande affinité donc, avec cette symphonie dont Giulini enregistra avec le Philharmonia la version réorchestrée par Mahler les 3 et 4 juin 1958 pour EMI, version à laquelle il n'est plus jamais revenu parla suite. La Symphonie n° 1 «Le Printemps » n'a été programmée que pour deux concerts à Montreux et Ludwigshafen (15-16 septembre 1990, et la Symphonie n° 4 à Florence pour deux concerts à Florence (16-24 mai 1987) et quatre concerts à Los Angeles du 13 au 16 décembre 1979.
Programmé au Festival d'Édimbourg le 23 août 1973, l'oratorio Le Paradis et la Péri fur repris par Giulini sept autres fois dans les deux années suivantes.
Le Concerto pour piano a été souvent programmé (17 fois) avec les grands solistes tels Anda, A. Fisher, Kissin, Lupu, ou Pollini le 6 juin 1974 avec l'Orchestre symphonique de Vienne, alors que le rare Concerto pour violon n'a jamais été associé qu'à Gidon Kremer qui s'en est fait l'ardent défenseur aux côtés de Giulini à Los Angeles en 1980 et à Berlin en en 1986. Le Concerto pour violoncelle, enfin, n'a bénéficié que de six concerts au gré d'une demi-douzaine de collaborations occasionnelles avec des solistes comme Antonio Janigro ou Enrico Mainardi. En revanche, nous disposons aujourd'hui d'un bel enregistrement studio avec l'ardent Janos Starker réalisé le 17 septembre 1957 sous l'impulsion de Walter Legge pour EMI.

STRAUSS Johann, fils

Le Beau Danube bleu (Donauwalzer)
Valse de l’Empereur

Singulier et probablement non représentatif des affinités de Giulini, mais quand on dirige l'Orchestre Symphonique de Vienne, comment échapper au roi de la valse ? Une Valse de l'Empereur (à Vienne le 14 avril 1974) et deux Beau Danube Bleu (à Vienne le 26 mai 1975 et à Prague le 27 mai) : péchés véniels !

STRAUSS Richard

Concerto pour violon
Quatre Derniers lieder 

 Le Concerto pour violon est une rareté due à l'instigation du violoniste du violoniste Hermann Krebbers pour trois concerts (17, 18, 19 janvier 1979) à Amsterdam. Mais comme on aimerait pourvoir écouter les Quatre Derniers lieder avec Élisabeth Schwarzkopf à Vienne un beau jour de mai 1960, le 5 exactement, ou encore avec Leontyne Price (13-15 mars 1971) ! Heureusement, Lucia Popp a été enregistrée  le 6 novembre lors des concerts des 5, 6, 7, 8  novembre 1981 à Los Angeles et il est très facile d'écouter ces quatre merveilles sur you tube, et même de les télécharger.

TCHAÏKOVSKI Piotr Ilyitch

Concerto pour piano n° 1
Concerto pour violon
Francesca da Rimini
Roméo et Juliette
Symphonies n° 2 et 6

Du fameux Concerto pour piano n° 1, je relève quatre exécutions mais pas avec n'importe qui : Ciccolini (20 mai 1950 à Venise), Cziffra (17 avril 1957 à Paris avec l'Orchestre national de la RTF, disponible désormais en CD, document INA), Guilels (12 avril 1961 à Rome) et Rubinstein (16 mai 1961 à Londres disponible chez BBC Legend). Six exécutions du non moins fameux Concerto pour violon avec notamment Milstein, Szeryng et Kyung Wha Chung, cette dernière avec la Philharmonie de Berlin (11 mai 1973) CD disponible chez Testament.
Des six symphonies, CMG n'a jamais dirigé que les symphonies n° 2 et 6 et plus encore la 2 (curieusement) que la 6 respectivement 43 et 23 fois. Pour être tout à fait complet, il semble qu'il y ait eu une tentative d'enregistrement de la Cinquième avec le Philharmonia le 26 avril 1962, mais seulement une tentative.
La Deuxième avait été abordée de bonne heure, dès le 22 février 1948, à Rome, et il la dirigera par la suite régulièrement jusqu'au 21 novembre à Florence. La discographie témoigne de cette assiduité. De même pour la tragique Sixième abordée en deux temps : le premier rassemble une série de cinq concerts à la fin des années 1950, le second une série de 18 concerts avec l'orchestre de Philharmonique de Los Angeles en 1980 et 1982.
Je n'ai pas trouvé trace de concerts où l'ouverture-fantaisie Roméo et Juliette et la fantaisie symphonique Francesca da Rimini aient été programmés. C'est probablement pour répondre à l'invitation de Walter Legge que Giulini a enregistré les deux œuvres avec le Philharmonia en avril 1962.

VERDI Giuseppe

Aida, Se Quel guerrier io fossi !
Don Carlos (15 représentations)
Falstaff (68 représentations)
La Force du Destin, ouverture
I Due Foscari
I Lombardi, chœur
Messa da Requiem
Quatre Pièces sacrées
Rigoletto (13 représentations)
La Traviata (29 representations)
Le Trouvère (11 représentations)
Les Vêpres siciliennes, ouverture 

 Si Puccini est resté imperméable à l'univers giulinien, Verdi fut en revanche, avec Mozart, son compositeur de prédilection dans le répertoire lyrique. « A mon avis, ce sont les deux musiciens qui ont le mieux compris la conception du théâtre en musique, qui ont réalisé le plus complètement la synthèse de la musique, de la parole et de l'action. [...] Bien sûr, j'ai aussi dirigé les ouvrages de Rossini, de Gluck, de Weber et quelques autres, mais je dois reconnaître qu'ils n'ont rien, ou presque, ajouté à ce que j'avais appris de Mozart et de Verdi, même Wagner que, d'ailleurs, je n'ai jamais osé aborder au théâtre. »
Verdi a donc accompagné Giulini toute sa vie, mais comme toujours d'une manière très sélective. Giulini était toujours très réticent à apprendre des œuvres nouvelles et n'avait pas le goût des raretés.
Attila et I Due Foscari constituent deux exceptions liées au cinquantenaire de la mort de Verdi en 1951. Pour le reste, Giulini a servi en premier lieu La Traviata  abordée cette même année 1951 à Bergame avec Tebaldi (18 octobre) qui, souffrante, fut remplacée par Callas (20 octobre). Les 19 représentations avec Callas à la Scala, du 28 mai 1955 au 27 avril 1956 dans la mise en scène de Visconti, sont restées dans les annales. Le célèbre enregistrement EMI du 28 mai rend imparfaitement compte de la magie du spectacle mis en scène par Visconti
Falstaff a été abordé parallèlement à Édimbourg pour 6 représentations du 23 août au 2 septembre 1955, amorce de 68 représentations réparties de 1955 à 1965 et en 1982-1983. Falstaff est l'opéra qui fera revenir Giulini à la scène en 1982. Splendide enregistrement issu des représentations de Los Angeles (DG) et un DVD qui devrait être réédité. On se consolera avec le DVD capté à Londres le 30 juin 1982. La représentation du 25 août 1955 est désormais disponible chez ICA en CD.
Don Carlos a été donné pour deux séries de représentations à Covent Garden : 8 en mai 1958 et 5 en avril -mai 1959. Deux ultimes représentations les 20-22 novembre 1965 à l'opéra de Rome. Et un beau disque en studio pour EMI en août  1970 !
Rigoletto a bénéficié de 9 représentations en novembre 1966 à l'Opéra de Rome (CD du 19) suivies de quatre autres le mois suivant à Florence (CD également). Mais, là encore, Günther Breest (executive producer chez DG) parviendra à persuader Giulini de reprendre le chemin du studio du 3 au 12 septembre 1979 à Vienne : un enregistrement qui remportera un Grand Prix international du disque en 1981.
La direction du Trouvère est limitée aux 8 représentations données au Covent Garden de Londres du 19 novembre au 10 décembre 1964 puis 3 autres du 25 au 30 octobre 1965. Un CD garde la trace de la représentation du 26 novembre 1964 qui, hélas, ne rend pas compte de la mise en scène de Visconti.
Deux pièces de musique sacrée ont toujours gardé les faveurs du maestro. Avant tout la Messa da Requiem que tous les directeurs artistiques ont souhaité programmer sous la baguette de Giulini tant celui-ci parvenait à lui imprimer intensité dramatique et ferveur spirituelle. Pas moins de 76 exécutions au compteur du 15 juin 1957 à Scheveningen au 31 janvier 1998 à Paris. Vous pouvez écouter ici le concert donné Salle Pleyel à Paris les 29-30-31 janvier 1992 à la tête des Chœurs et de l'Orchestre de Paris avec en solistes Françoise Pollet, Petra Malakova, Gösta Winbergh et Roberto Scandiuzzy.
De même, les Quatre Pièces sacrées tentées à Strasbourg le 18 juin 1951 avec Renata Tebaldi et l'Orchestre de la RAI de Turin jusqu'à une 34ème exécution à Berlin le 8 septembre 1990. De ces deux partitions nourries de l'intérieur tout au long de sa carrière, Giulini a laissé des enregistrements exceptionnels. Pour plus de détails, voir la discographie.

WAGNER Richard

Tannhäuser, ouverture
Tristan et Iseult, Prélude et mort d'Iseult
Wesendonk Lieder

 Intimidé devant Wagner ? Peut-être. En tout cas, Élisabeth Schwarzkopf rapporte que Walter Legge n'est jamais parvenu à le faire aller plus loin que le premier acte de Tristan. Appelé à Bayreuth pour Tannhäuser, CMG aurait annulé en raison d'un changement de distribution. Prétexte ? Fuite ? Alors, il nous reste des bribes : 12 exécutions quand même du Prélude et mort d'Iseult entre 1953 et 1979, une Ouverture de Tannhäuser à Londres le 5 mars 1964 et les Wesendonk Lieder le 4 mai 1967 avec Ingrid Bjoner. Pas un disque de tout cela, évidemment.

WEBER Carl Maria von

Concertino pour basson en fa
Euryanthe (3 représentations)
Der Freischütz  (5 représentation)
Der Freischütz, ouverture

 On doit au Mai musical de Florence 1954, trois représentations d'Euryanthe et à la Scala de Milan cinq représentations du Freischütz. En revanche, la brillante ouverture du Freischütz a servi d'introduction à 65 concerts du 15 janvier 1945 au 3 juillet 1998 : belle constance à rapprocher de l'ouverture d'Egmont de Beethoven comme pièce favorite pour introduire un programme.

 

Répertoire moderne 1914-1945

Giulini ne fut pas seulement un chef romantique : le tableau suivant en témoigne.  On y relève les grands compositeurs de cette période dont certains qu'on n'attend pas sous la baguette de Giulini tels Hindemith, Prokofiev et plus encore Webern. Naturellement, les compositeurs italiens sont assez bien représentés Alfredo Casella, Vincenzo Davico,  Giorgio Federico Ghedini, Carlo Jachino, Mario Labrocha, Francesco Malipiero, Mario Peragallo, Ildebrando Pizzetti, Ottorino Respighi, Giovanni Salviucci, Alberto Savinio, Ermano Wolf-Ferrari. Toutefois, on peut déplorer l'absence de nombreux compositeurs français en dehors de Debussy, Ravel, Fauré et un « occasionnel » Honegger (qui était d'ailleurs de nationalité Suisse). Notez que Giulini était particulièrement recherché par les solistes et les éditeurs discographiques comme partenaire dans les concertos.

BARTOK Béla

Château de Barbe-Bleue
Concerto pour alto
Rhapsodie pour piano et orchestre

 C'est d'abord pour la RAI de Milan que Giulini monta l'opéra de Bartók, le 18 janvier 1953 avec Giuletta Simionato et Mario Petro. Il reprit l'ouvrage à la Scala couplée avec Noces de Stravinski, le 28 janvier 1954, les 2, 8, 11 février 1954 avec Dorothy Dow et Mario Petri, et une dernière fois à Rome le 21 décembre 1955 avec Lucille Udovick et l'incontournable Mario Petri. Le Concerto pour alto est lié à cinq exécutions données les 18,19, 20 novembre 1976 à Chicago, 22 novembre à Milwaukee, le 3 décembre à Ames avec l'altiste Milton Preves. Unique exécution de la Rhapsodie pour piano et orchestre avec Andor Foldes au Mai Musical de Florence le 7 décembre 1958. Pas de trace discographique de tout cela.

BERG Alban

Concerto pour violon

Deux exécutions italiennes : à Rome le 2 décembre 1947 et à Bologne le 7 avril 1949 avec en soliste Vittorio Emanuele. Mais comme il est dommage de pas avoir de trace des 5 exécutions données avec Itzhak Perlman du 14 au 18 octobre 1982 à Los Angeles !

BLOCH Ernest

Shelomo

 Unique exécution le 15 avril 1945 avec l'Orchestre Santa Cecilia de Rome et le violoncelliste Massimo Amfiteatrof

CASELLA Alfredo

La Giara

 IL est dommage que Giulini n'ait pas plus souvent dirigé la musique de ce grand compositeur : il s'est limité à la Suite symphonique op. 41 La Giara  une douzaine de fois aux États-Unis en 1969 et 1970, notamment à la tête de l'Orchestre Philharmonique de New York (9, 10, 11, 13 janvier 1969) où CMG a fait de très courtes apparitions.

DAVICO Vincenzo

Offerta lirica pour soprano et orchestre

 Une exécution le 12 mars 1947. Une autre œuvre non identifiée est jouée le le 23 mai 1948 à Naples : qui s'en souvient ?

DEBUSSY Claude

Jeux
La Mer
Nocturnes (3),
Prélude à l’après-midi d’un faune
Rhapsodie pour clarinette

 Avec Ravel, Debussy est LE compositeur français le plus souvent dirigé par Giulini. Hélas, de manière trop sélective puisque réduit pratiquement à La Mer. Comment alors, et en tout premier lieu, ne pas regretter un Pelléas et Mélisande sous sa direction ? ou encore les Images pour orchestre. On se contentera donc de La Mer abordée dès le 15 janvier 1945 à Rome jusqu'au 4 avril 1996 à Munich : 68 exécutions recensées et quelques magnifiques enregistrements.
Après leur enregistrement en studio du 14 au 26 avril 1962 (merci Walter Legge), les Trois Nocturnes sont dirigés une première fois en public à Londres le 7 octobre 1962 avec l'Orchestre Philharmonia, puis à Florence le 7 février 1963, à Londres à nouveau le 28 septembre 1967, à Chicago enfin lors de 4 concerts les 6, 7, 8, 10 mars 1969 puis... plus jamais.
Le ballet Jeux n'a été dirigé que deux fois, à Turin, le 21 mai 1957 et à Chicago, le 14 janvier 1958 alors que le Prélude à l'après-midi d'un faune a bénéficié de 5 exécutions en tournée avec l'Orchestre Symphonique de Vienne en janvier 1977 et de 9 exécutions avec l'Orchestre Philharmonique de Los Angeles en avril-mai 1979. Ajoutons une prise live entre le 23 et le 25 février 1994 avec l'Orchestre Concertgebouw d'Amsterdam. Encore trois exécutions de la Rapsodie pour clarinette en novembre 1973 à Chicago et une autre exécution au Hollywood Bowl le 18 août 1981 avec l'Orchestre Philharmonique de Los Angeles. Ce sera tout.

FALLA Manuel de

Concerto pour clavecin
La Vie brève
L’Amour sorcier
Le Tricorne (3 danses)
Nuits dans le jardins d’Espagne

Couplé à Cavalleria Rusticana de Mascagni (dirigé par un autre chef), l'opéra La Vie brève fut dirigé par Giulini à 10 reprises à la Scala entre 16 février et le 23 mars 1952. Le maestro accompagnera Teresa Bergansa dans quelques extraits à Londres, le 16 janvier 1962 ainsi que George Malcom dans le Concerto pour clavecin.
Tout au long de sa carrière, Giulini a montré sa prédilection pour les trois danses du Tricorne de Manuel de Falla. On peut dire qu'il les a dirigées partout de 1954 à 1972 (43 fois !) et notamment lors de sa tournée internationale avec l'Orchestre philharmonique d'Israël, partout mais, curieusement, jamais en Espagne où il s'est rendu pourtant plusieurs fois. L'Amour sorcier fut également donné une vingtaine de fois dont la moitié en Israël.
Une seule exécution des Nuits dans les jardins d'Espagne à Scheveningen avec au piano Hans Henkemans et l'Orchestre de la Résidence de la Haye, le 19 juin 1963.

FAURE Gabriel

Requiem

 Giulini avait dirigé le Requiem à Rome dès le 9 avril 1961, puis à Londres le 30 avril 1962 (avec Janet Baker et Gérard Souzay CD EMI), à Milan le 5 mars 1965. Il reviendra plus fréquemment à ce Requiem « feutré » qui le changeait des déchainements telluriques de celui de Verdi, de 1986 à 1988.

GHEDINI Giorgio Federico

Appunti per un credo
Concerto da camera
Concerto dell’ Albatro pour récitant et petit orchestre
Concerto pour flûte et violon
Divertimento pour violon et orchestre
L'Olmeneta, concerto pour 2 violoncelles et orchestre
Lord Inferno
Messe du Vendredi Saint
Musica da concerta pour alto et cordes
Pezzo concertante pour 2 violons, alto et orchestre
Sonata sa camera

 Giorgio Federico Ghedini (1892-1965) enseigna la composition aux conservatoires de Parme  et de Milan. Compositeur prolixe, il fut bien servi par son ami Giulini qui dirigea plusieurs de ses compostions de 1947 à 1972 non seulement en Italie mais aussi aux États-Unis, en Hollande, en Allemagne. CMG a assuré la création le 11 juillet 1952 avec l'orchestre de la RAI de Milan la « comédie harmonieuse »  Lord inferno d'après The Happy Hyprocrite de Beerbohm ; diffusion le 22 octobre 1952.Un enregistrement live conserve la trace d'une exécution de la Sonata da concerto  pour flûte, cordes et percussion donnée avec l'orchestre Symphonique de Boston, le 2 mars 1962 : Doriot Anthony Dwyer assurait la partie soliste.
Voir aussi Schubert, son arrangement pour orchestre du Quintette D. 956.

HINDEMITH Paul

Concerto pour violoncelle
Kammermusik n° 6 op. 46 n° 1 pour alto et orch
Konzertmusik pour orch à cordes et cuivres
Symphonie « Mathis der Maler »

 C'est peu connu. Giulini a à plusieurs reprises dirigé (et enregistré) quelques partitions de Paul Hindemith. Tout particulièrement la Symphonie extraite de son opéra Mathis der Maler (Mathis le peintre). Il l'avait dirigée une première fois à Florence le 25 novembre 1945, mais il n'y reviendra par la suite qu'en 1973 à plusieurs reprises aux États-Unis et en Europe jusqu'en 1979 : 32 exécutions au total. Le Konzertmusik pour orchestre à cordes et cuivres a également été inscrit à 17 programmes notamment aux États-Unis pour deux fois à Londres : on connaît la qualité des pupitres de cuivres américains. Quant aux cordes, je relève deux exécutions du Concerto pour violoncelle à Rome le 7 janvier 1945 avec Enrico Mainardi et à Naples le 13 février 1945 avec Massimo Amfiteatrof. Et comme Hindemith a écrit des concertos pour presque tous les instruments, Giulini ne pouvait ignorer la Kammermusik n° 6 op. 46 n° 1 pour alto et orchestre qu'il a également dirigé à deux reprises, les 11 et 12 novembre 1959 avec Bruno Giuranna et le Concertgebouw d'Amsterdam.

HONEGGER Arthur

Concerto pour violoncelle

 Unique exécution de ce concerto le 13 février 1945 avec Massimo Amfiteatrof et l'Orchestre de chambre de Naples.

JACHINO Carlo

Fantasia

 Unique exécution de cette Fantasia de Carlo Jachino (1887-1971), le 7 mai 1947 à Rome

LABROCHA Mario

Cantate

 Unique exécution de cette Cantate de Mario Labrocha (1896-1973) le 1er avril 1951 à Florence

MALIPIERO Francesco

L’Allegra brigata
Concerto pour violoncelle
Il finto Arlecchino
Mondi celesti e infernali
Symphonie n° 4 "In meemoriam"

Francesco Malipiero n'est pas seulement le musicologue qui ressuscita la musique baroque italienne, ce fut également un immense compositeur qe Giulini a dirigé à plusieurs reprises. Mondi celesti e infernali est une commande de la RAI de Milan  dont CMG assura la création le 15 septembre 1948 à Capri et qu'il enregistra le 9 juillet 1949 (extrait sur CD Fonit Cetra). Quelques années plus tard, le 4 mai 1952, il dirigea à Rome son opéra Il finto Arlecchino dont on a trouvé quelques extraits sur internet. CMG a également dirigé à 6 reprises sa Symphonie n° 4, dont la première fois le 6 avril 1950 et par la suite en Hollande en octobre-novembre 1959. Giulini devait également accompagner Siegfried Palm dans le Concerto pour violoncelle, le 21 novembre 1963 à Cologne.

MARTINU Bohuslav

Concerto pour piano n° 2

 Rare incursion dans le corpus impressionnant des œuvres de Martinu avec ce Concerto pour piano n° 2 donné quatre fois à New York les 19, 20, 21, 30 décembre 1968 avec Rudolf Firkušný

NABOKOV Nicolas

Deux Portraits

 Ces Deux portraits furent dirigés le 5 février 1970 à Chicago.

PERAGALLO Mario

Concerto pour piano
Concerto pour violon

 Le Concerto pour piano de Mario Peragallo (lequel, il en a écrit 2 !) a été interprété par Arturo Benedetti-Michelangeli le 11 septembre 1950 à Venise avec l'Orchestre de la RAI de Rome et le 11 mai 1951 à Milan avec l'Orchestre de la RAI de Milan. Giulini reviendra à Paragallo avec son Concerto pour violon joué le 3 avril 1959 à Milan avec l'Orchestre de la Scala et Franco Gulli en soliste.

PIJPER Willem

Concerto pour piano n° 1

 Le Concerto pour piano n° 1 (1927) du compositeur néerlandais Willem Pijper (1894-1947) a été dirigé une seule fois à Scheveningen avec Théo Bruins en soliste.

PIZZETTI Ildebrando

Concerto pour violoncelle
Fedra, ouverture
La Pisanella, suite

 Du bien prénommé Ildebrando Pizzetti (1880-1968), Giulini a dirigé trois partitions : tout particulièrement l'ouverture de son premier opéra Fedra abordée une vingtaine de fois du 6 octobre 1949 à Venise jusqu'au 31 octobre 1969 à Boston, mais aussi la suite de sa musique de scène La Pisanella (créée à Paris, le 11 juin 1913) à deux reprises à Gardone, le 22 octobre 1949 et à Stuttgart le 18 octobre 1953, et enfin le Concerto pour violoncelle (1934), le 18 mai 1962 avec l'orchestre de la RAI de Turin et Enrico Mainardi en soliste.

PROKOFIEV Serge

Amour des trois oranges, suite
Concertos pour piano n° 2, 3, 5
Concertos pour violon n° 1 et 2
Symphonie classique
Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre

 C'est avec la brillante suite de l'opéra L'Amour des trois oranges que CMG aborda Prokofiev le 26 mai 1956 à Tel Aviv avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël. Il n'y reviendra plus. En revanche, il dirigea à plusieurs reprises les œuvres concertantes de Prokofiev. Les concertos pour piano : le n° 2 du 9 octobre 1970 au 19 octobre 1970 (8 fois dont 3 à Paris en mai 1973), toujours avec le pianiste Rafael Orozco, le magnifique n° 3, deux fois avec Gina Bachauer les 12 et 14 février à Pittsburgh et une fois à Londres le 26 novembre 1967 avec Vladimir Krainof, enfin le percutant n° 5 trois fois avec Vladimir Ashkenazy les 7, 8, 9 novembre 1974 à Chicago. Le superbe enregistrement en studio à Londres (17-19 octobre 1962) du Concerto pour violon n° 1 avec l'impérieux Nathan Milstein a été réalisé au milieu d'une série de 9 concerts entre le 22 février 1962 et le 12 mai 1963.  Auparavant, Giulini avait dirigé la partition les 4 et 5 avril 1962 à Vienne avec la violoniste polonaise Wanda Wilkomirska. Le Concerto pour violon n° 2 ne sera dirigé que trois fois (7, 8, 9 février 1975) avec l'Orchestre Symphonique de Vienne avec en soliste Gidon Kremer. Il est dommage que Giulini n'ai dirigé qu'une seule fois la pétillante Symphonie Classique avec l'Orchestre Symphonique de Chicago à Milwaukee, le 22 mars 1976 ; on se consolera  donc avec l'enregistrement réalisé pour DG à la même époque.
Dans la Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre, Giulini a retrouvé Mstislav Rostrropovitch les 6, 7 et 8 mars 1969 à Chicago.

RACHMANINOV Serge

Concerto pour piano n° 2
Rapsodie sur un thème de Paganini

 La direction de ces deux œuvres concertantes est liée à deux concerts londoniens avec le Philharmonia : le premier du 25 avril 1960  pour la Rhapsodie avec le pianiste bien nommé André Tchaikowski, le second du 27 février 1964 pour le célèbre Concerto n° 2 avec le pianiste américain Abbey Simon.

RAVEL Maurice

Concertos pour piano en sol et pour la main gauche
Daphnis et Chloé, suite n° 2
Ma Mère l’Oye
Pavane pour une infante défunte
Rapsodie espagnole
Shéhérazade
Cinq Chansons populaires grecques (orch. Manuel Rosenthal)

 Giulini est venu à Ravel à près de 150 reprises en concert : c'est dire les liens qui unissait le chef au compositeur du Boléro (que Giulini n'a d'ailleurs jamais dirigé). La suite Ma mère l'Oye avait notamment ses faveurs (71 exécutions !) de manière régulière du 25 novembre 1945 à Florence jusqu'au 4 avril 1996 à Munich. Autre partition favorite, la Rapsodie espagnole dirigée d'abord le 25 mars 1962 au Mai musical de Florence et abandonnée le 22 mai 1980 à Paris après 26 exécutions publiques. La suite n° 2 de Daphnis et Chloé avait été dirigée une première fois à Bologne, le 16 avril 1948. CMG n'y reviendra que lors de l'une série de 10 concerts avec l'Orchestre philharmonique d'Israël en mai 1963, puis lors d'une tournée en Autriche (8 concerts) avec l'Orchestre Symphonique de Vienne en janvier-février 1975.
Les deux concertos pour piano ont été au programme une quinzaine de fois entre 1957 et 1994 avec notamment Michel Block dans le Concerto pour la main gauche (CD live du 10 janvier 1978) et Rudolf Buchbinder, Bruno Rigutto, le chef d'orchestre Myung-Whun Chung, Paul Crossley dans le Concerto en sol.
Trois exécutions seulement de la Pavane pour une infante défunte, les 23, 24, 25 février 1994 à Amsterdam (CD Live chez Sony) succédait à deux enregistrements studio avec le Philharmonia (1966 EMI, 1986 DG).
Irma Kolassi (en octobre-novembre 1961), Frederica von Stade (en avril 1979) ont été accompagnées chacune à 4 reprises par Giulini dans les trois envoutantes mélodies de Shéhérazade.

RESPIGHI Ottorino

Danses et airs anciens, suite n° 3
Les Fontaines de Rome

 Les Fontaines de Rome ont été dirigées 4 fois à Vienne du 28 février 1956 au 2 mars 1956, puis une ultime fois le 28 janvier 1958 à Chicago. En revanche, la suite n° 3 des Danses et airs antiques a mieux été servie. Giulini la dirigea trois fois les 15,16,17 mars 1960 à Vienne avant de l'« exporter »  à Stockholm (10 avril 1960),  en Hollande (2, 3, 5 juillet 1960) puis lors d'une tournée internationale (15 fois) avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël de septembre à décembre 1960. Il rouvrit la partition à Chicago (4 et 5 février 1965) puis à Londres (28 septembre 1967) et une dernière fois à Ferrare (17 septembre 1968) sans jamais laisser de trace discographique. Dommage !

SALVIUCCI Giovanni

Introduction, passacaille et finale

 Giulini a puisé cette seule œuvre de 1934 dans le catalogue de Giovanni Salviucci (1907- mort prématurément en 1937), mais il l'a dirigée régulièrement une trentaine de fois du 16 juillet 1944 à Rome lors de son premier concert public jusqu'au 14 mars 1982 à Los Angeles. C'est aussi une œuvre qu'il avait mise au programme lors de son premier contact avec l'Orchestre de Paris le 26 mai 1970 à Suresnes ainsi qu'avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, le 25 août 1971 à Salzbourg. Giulini voyait-il en cette Introduction l'amorce d'une collaboration ?

SAVINIO Alberto

Cristofore Colombo

 Unique exécution avec la RAI de Rome le 27 juillet 1952 de cette partition de l'écrivain, du peintre, du journaliste, du compositeur, du dramaturge, du scénographe Alberto Savinio (1891-1952) de son vrai nom Andrea Francesco Alberto de Chirico. Il était le frère cadet du peintre Giorgio De Chirico. Pas d'enregistrement !

SIBELIUS Jean

Concerto pour violon

 Quatre exécutions du fameux Concerto pour violon de Sibelius avec Henryk Szering à Londres le 24 avril 1962, à Milwaukee le 10 mars 1969 avec Sidney Weiss, avec Igor Oïstrakh à Croydon et Londres les 22 et 23 novembre 1969.  Pas d'enregistrement !

STRAVINSKI Igor

Les Noces
L’Oiseau de feu, suite
Octuor
Petrouchka

 On n'attend pas Giulini dans Noces, et pourtant c'est la toute première œuvre de Stravinski qu'il a dirigée à la Scala de Milan couplée avec le Château de Barbe-Bleue de Bartók, le 28 janvier 1954 et les 2, 8 et 11 février 1954 avec Laszlo, Elmo, Berdini, Sardi en solistes. Giulini reprendra sa partition à Leeds le 13 octobre 1961 avec Simon, Wattz, Galliver, Cameron puis à Londres le 9 avril 1964 avec Simon, Sinclair, Young, Cameron. Enfin, CMG reviendra à Noces pour 3 dernières exécutions à Chicago les 14, 15 et 16 avril 1977 avec  comme chanteurs Jafffe, Jones, Creech, Silins. Pas de traces enregistrées.
Mais c'est la suite de l'Oiseau de feu qui gardera les faveurs de Giulini tout au cours de sa carrière avec plus de 80 exécutions dont une trentaine avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël. Elle fut dirigée du 3 avril 1957 à Vienne jusqu'au 14 octobre 1991 à Paris avec l'Orchestre Philharmonique de la Scala. Pas moins d'une demi-douzaine d'enregistrements témoignent de l'intérêt de Giulini pour cette partition.
Giulini n'a jamais abordé le Sacre du printemps que, modestement, il estimait « trop difficile » pour lui. En revanche, il n'a pas craint de diriger (et enregistrer) Petrouchka,  dans la version de 1947, pour une série de 7 concerts avec l'Orchestre Symphonique de Chicago du 25 septembre 1969 au 6 octobre 1969. L'enregistrement pour EMI a suivi du 13 au 15 octobre.
Assez curieusement, CMG a dirigé l'Octuor pour instruments à vent à six reprises : une première fois à Londres le 16 avril 1962, puis à Amsterdam (30 juin 1963), à Chicago enfin (7, 8, 9 novembre 1974).

VAUGHAN WILLIAMS Ralph

Concerto pour tuba

18 août 1981 : unique exécution de ce rare Concerto pour tuba de 1954 à Hollywood Bowl avec l'Orchestre Philharmonique de Los Angeles. Soliste inconnu. Peut-être le tubiste virtuose de l'Orchestre de Chicago : Arnold Jacobs ?

WEBERN Anton

5 Pièces op. 10
6 Pièces op. 6
Passacaille

 Webern-Giulini : une rencontre improbable et pourtant bien réelle qui a pu avoir lieu grâce à l'instigation de Maurice Fleuret (lire mon livre pour plus de détails) directeur artistique du Festival d'Automne SMIP à Paris. Le 22 octobre 1973, Giulini dirige donc un programme entièrement consacré à Anton Webern comprenant la Passacaille op. 1, les 5 Pièces op. 10 et les 6 pièces op. 6 avec l'Orchestre de Paris.
Le plus singulier, c'est que Giulini ne s'en tiendra pas là et qu'il reprendra ces trois partitions de nombreuses fois par la suite. En avant-première, si l'on peut dire, il avait dirigé la Passacaille quelques mois plus tôt à Édimbourg, le 24 août 1973. Après Paris, il la dirigera dans les deux années suivantes à Chicago (novembre 1973), à Boston (mars-avril 1974), à Munich (février 1975) au Japon (septembre octobre 1975) : 17 exécutions en tout.
Des 6 Pièces op. 6, je relève pas moins que 22 exécutions du 22 octobre 1973 au 18 octobre 1982 à Los Angeles et des 5 Pièces op. 10, 13 exécutions du 22 octobre 1973 au 3 décembre 1979 à Austin. Qui a dit que Giulini n'aimait pas musique moderne ?

WOLF-FERRARI Ermmano

4 Rusteghi et Secret de Suzanne, ouv.

 Du compositeur italien Ermanno Wolf-Ferrari (1876-1948), Giulini n'a retenu que deux ouvertures d'opéras parfois regroupées au même programme comme les 11, 12 et 13 octobre 1957 à Vienne ou le 23 février 1958 à Florence.  L'Intermezzo d'I Quatro Rusteghi avait été dirigé seul dès le 8 juin 1950 à Venise. Quant à l'ouverture du Secret de Suzanne, elle a été dirigée à Chicago les 30-31 janvier  et 1er février 1958.

Répertoire contemporain à partir de 1945

Giulini était un humaniste, un classique assimilant lentement les œuvres nouvelles pour les inscrire à son répertoire durablement. Du coup, peu de partitions résistaient à cette pénétration en profondeur. « J'ai joué, je joue de la musique de compositeurs contemporains, ceux que je sais lire et comprendre, ceux qui s'expriment dans un langage qui peut donner encore des émotions et non pas seulement des sensations. Voilà, selon moi, la grande différence. [...] Qui émerge de ce paysage de stérilité ? Chostakovitch, Britten, quelques-uns de ceux qui ont cru aux oreilles et au cœur de l'auditeur, qui n'ont pas désespéré de l'humain. » Pour les autres compositeurs, il y a donc beaucoup de rencontres occasionnelles. On relève néanmoins une douzaine de créations ce qui est tout de même peu dans une carrière de plus d'une cinquantaine années.

ALBERT Stephen

Leaves from de Golden Notebook

 Création à Chicago le 2 décembre 1971 suivie de deux autres concerts les 3 et 6 décembre.  Reprise les 9, 10, 11 mars 1972 à Philadelphie.

BADINGS Henk

Concerto pour 2 violons

 Deux exécutions à Amsterdam (30-31 octobre 1957) et une à Rotterdam (5 novembre 1957) avec en soliste Olof Krebbers et le Concertgebouw d'Amsterdam

BARBER Samuel

Concerto pour violoncelle
Airs extraits d’opéras

 En dehors de l'air Give me my robe extrait de l'opéra Antoine et Cléopâtre avec Leontyne Price le 13 mars à Chicago et le 15 mars 1971 à Milwaukee, Giulini a dirigé à 5 reprises le Concerto pour violoncelle à Los Angeles avec Leonard Rose en soliste du 28 octobre au 1er novembre 1981 dont le 31 octobre à Santa Ana.

BEN-HAIM Paul

Capriccio pour piano et orchestre

Ce Capriccio pour piano de Paul Ben-Haim fut dirigé 21 fois par Giulini à l'occasion d'une tournée internationale (Tel Aviv, Paris, New York, Toronto, Montréal, Mexico City, etc.)  avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël et la pianiste Pnina Salzman entre le 25 septembre 1960 et le 15 décembre 1960?. C'est lors de cette tournée que fut réalisé l'enregistrement  édité par Doremus portant la date du 12 décembre 1960 alors que l'Orchestre se trouvait au Japon

BLACHER Boris

Poème pour orchestre

 De Boris Blacher, Giulini a dirigé trois fois cette partition à Vienne, les 1er, 31 janvier  et 2 février 1976.

BRITTEN Benjamin

Building of the house, ouverture
Les Illuminations
Peter Grimes, 4 interludes
marins
Sérénade pour ténor, cor et cordes
Variations et fugue sur un thème de Purcell (Young person's guide)
War Requiem

 Une grande amitié a lié Benjamin Britten et Carlo Maria Giulini, dans une admiration réciproque. C'est à Édimbourg, le 9 septembre 1961 que CMG dirigea pour la première fois le compositeur anglais dans la Sérénade pour ténor, cor et cordes avec Peter Pears et Alan Civil au cor associée aux Variations sur un thème de Purcell que les Anglais appellent aussi Young person's guide. La Sérénade sera reprise par la suite six fois jusqu'au 20 mars 1993 associant à Chicago le ténor Robert Tear et le corniste Dale Clevenger (7-8 avril 1977), ou encore le ténor Richard Lewis et le corniste solo du Philharmonia Richard Watkins à Londres le 20 mars 1993.
Les brillantes Variations sur un thème de Purcell ont été dirigées 24 fois en l'espace de 20 ans (9 septembre 1961 à Edimbourg-18 août 1981 à Hollywood Bowl dont 13 fois avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël en février 1968. Les
Quatre interludes marins extraits de l'opéra Peter Grimes ont également été inaugurés à Édimbourg, le 8 septembre 1962 et  joués une seule fois, ainsi que l'ouverture Building of the House, le 16 janvier 1968 à Londres.
En revanche, le cycle des Illuminations  a été repris cinq fois : trois en 1968, les 25, 27 (Budapest) et 29 mai (Prague) ; une fois à Londres le 25 mai 1969, une dernière fois à Bristol le 27 juin 1969 : dans tous les cas avec la soprano Jennifer Vivyan.
Requiem de Mozart, de Verdi, de Fauré : Giulini ne pouvait ignorer celui de son ami Britten. Il le dirigera à deux reprises seulement avec la solennité qu'on imagine : à Édimbourg le 1er septembre 1968 avec une distribution idéale (les 3 nationalités désirées par Britten) réunissant Galina Vishnevskaya, Peter Pears, Dietrich Fischer-Dieskau, à Londres le 6 avril 1969 avec Stefania Woytowicz, Peter Pears et Hans Wilbrink avec l'Orchestre New Philharmonia, magnifique version que BBC Legends a commercialisée en CD.
Voir discographie.

CHOSTAKOVITCH Dimitri

Symphonies n° 1, 8 et 14

 On ne l'attend pas là. Giulini a abordé Chostakovitch avec l'une de ses plus émouvantes et énigmatiques symphonies, la Quatorzième pour soprano, ténor, cordes et percussions  : nous sommes à Chicago les 20, 21, 22, janvier 1972 avec Phyllis Curtin et Raffaele Arié. Il reprend l'ouvrage le 27 août à Édimbourg, le 31 janvier et le 1er février 1973 à Amsterdam avec cette fois Stefania Woytowicz et toujours  Raffaele Arié. Entre temps, il aura dirigé l'une des plus belles symphonies, la Huitième avec l'Orchestre symphonique de Chicago, les 5, 6, 16 octobre 1972. Il reviendra à Chostakovitch et la même phalange deux ans plus tard pour trois exécutions de la Première Symphonie du 7 au 9 novembre. Pas de trace sonore commercialisée de tout cela. Hélas...

COPLAND Aaron

Quiet City

 A l'occasion de ses nombreux séjours aux États-Unis, Giulini a découvert quelques œuvres de compositeurs américains tel le représentatif Aaron Copland dont il dirigea à 5 reprises Quiet City  du 15 octobre au 25 novembre 1980 à la tête du brillant orchestre de Los Angeles.

DE PAOLI

Canti gaelici pour voix et orchestre

 Au programme du 22 mars 1950 à Rome avec l'orchestre Santa Cecilia.

DENNISTON Donald

Sun song op. 11 pour soprano et orchestre

 De Donald Denniston, Giulini a assuré la création  les 11 et 12 mars 1971 avec l'orchestre Symphonique de  Chicago et en soliste la soprano Elsa Charlston. Au même programme figurait la création aux États-Unis du Concert Requiem de György Ranki.

DESDERI Ettore

Cantate pour baryton chœur et orchestre 1950 création ?

 Unique exécution, le 18 octobre 1950 à Turin avec le baryton Giulio Fioravanti de cette cantate du compositeur Ettore Desderi (1892-1974). peut-être une création !

EINEM Gottfried von

An die Nach geborenen
Sinfonische Szenen op. 22

C'est à l'occasion du trentième anniversaire de l’ONU que Giulini dirigea la création de cette cantate de Gottfried von Einem avec en solistes Julia Hamari et Dietrich Fischer-Dieskau, le 24 octobre 1975 à New York avec le Temple University Choir et l'Orchestre Symphonique de Vienne. L'œuvre sera reprise avec le même orchestre avec Julia Hamari et cette fois Tom Krause à Vienne les 26 et 31 octobre, les 2 et 3 novembre 1975 avec le Wiener Singverein. Un disque DG et un DVD hors commerce gardent mémoire des exécutions du 24 octobre à New York et du 26 octobre à Vienne. La cantate sera reprise avec les solistes de la création à Berlin les 19 et 20 avril 1978 et l'Orchestre Philharmonique de Berlin.
Les Scènes symphoniques op. 22 ont été dirigées 6 fois : 5 en  Autriche du 15 janvier au 27 janvier 1975 et une dernière fois à Prague le 28 mai 1975 toujours avec l'Orchestre Symphonique de Vienne

HENKEMANS Hans

Passacaille et Gigue pour piano et orchestra

 Deux exécutions de cette partition (1941-42) les 7 et 8 novembre 1959 à la tête du Concertgebouw d'Amsterdam avec le compositeur pianiste (et psychiatre !) hollandais Hans Henkemans au piano

HENZE Hans Werner

Chaconne pour violon et orchestre

 Gidon Kremer a exécuté cette Chaconne sous la direction de Giulini, les 29, 30 mars et 1er avril 1979 à Los Angeles, le 31 mars à Santa Ana.

JOSEPHS Wilfred

Requiem op. 39

 Trois exécutions les 3, 4 et 5 février 1972 à Chicago de ce Requiem op. 39 (créé à Milan le 28 octobre 1965) du compositeur anglais Wilfred Josephs avec la basse Rafael Arié, le Chicago Symphony String Quartet (Victor Aity et Edgar Muenzer, violons, Milton Preves, alto, Franck Miller et Leonard Chausow, violoncelles), le Chicago Symphony Chorus dir Margaret Hillis. Ce Requiem fut écrit à la mémoire des Juifs morts au cours de l'Holocauste.

KHATCHATURIAN Aram

Concerto pour violon

 Unique exécution du Concerto pour violon le 10 février 1950 à la RAI de Milan avec en soliste Wanda Luzzato.

LADERMAN Ezra

Symphonie n° 4 pour cuivres et orchestre

 Giulini assura la création de cette Symphonie n° 4 pour cuivres et orchestre du compositeur américain Ezra Laderman le 22 octobre 1981. L'oeuvre sera reprise le 23, 25 octobre et 3 novembre à Los Angeles, le 24 octobre  à Sans Diego, le 27 novembre à Washington, le 30 novembre à Greenvale, le 6 décembre à New York, le 8 décembre 1982 ) Chicago. Vous saurez tout !

LOMBARDO Robert

Threnody for strings

 Première exécution par l'Orchestre Symphonique de Chicago de Threnody pour cordes les 19 et 20 octobre 1972. L'œuvre pour octuor à cordes a été révisée pour orchestre à cordes.

MARTIN Frank

Maria Triptychon pour soprano, violon et orchestre
Petite Symphonie concertante pour harpe, clavecin, piano et orchestre à cordes

 La cantate Maria Triptychon  du compositeur suisse Frank Martin avait été créée à Rotterdam le 13 novembre 1969. Giulini la dirige l'année suivante le 8 juillet 1970 à Londres avec la soprano Imgard Seefried, le violoniste Wolfgang Schneiderhan et l'Orchestre New Philharmonia. Deux mois plus tard, les 24 et 25 septembre 1970, il dirige à Chicago la Petite Symphonie concertante  avec en soliste Robert Conant (clavecin), Mary Sauer (piano), Edward Druzinsky (harpe).

MESSIAEN Olivier

Les Offrandes oubliées

 C'est naturellement à Paris et avec l'Orchestre de Paris que Giulini aborde Olivier Messiaen avec Les Offrandes oubliées, les 10 et 11 mai 1978. Il remettra la partition sur son pupitre pour trois concerts à Los Angeles les 9, 10 et 12 novembre 1978. Comme il est dommage que la collaboration entre ces deux grands croyants en soit restée là !

MILHAUD Darius

L’Apothéose de Molière pour clavecin et cordes

Unique exécution de commande de la RAI de Milan  dont Giulini assura la création à Capri le 15 septembre 1948. Il l'enregistra le 9 juillet 1949.

PERSICHETTI Vincent

Symphonie n° 5 pour cordes

 Du compositeur américain Vincent Persichetti, Giulini s'en est tenu à la Symphonie n° 5 pour cordes  avec l'Orchestre Symphonique de Chicago exécutée 6 fois du 11 au 19 décembre à Chicago  (les 11 et 12), Brooklyn (le 13), Washington (le 14, Philadelphie (le 18), New York (le 19).

PETRASSI Goffredo

Concerto n° 4 pour orchestre à cordes
Magnificat pour soprano, chœur et orchestre
Sonata da Camera

Goffredo Petrassi (est avec Malipiero, Respighi et quelques autres compositeurs italiens à l'origine du retour à la musique symphonique et instrumentale. Comme professeur de composition il a notamment enseigné à Ennio Morricone, Peter Maxwell Davies, Aldo Clementi...
La Sonata da camera pour clavecin et 10 instruments est une commande de la RAI de Milan dirigée en création le 15 septembre 1948 à Capri et enregistrée le 9 juillet 1949. Le Magnificat pour soprano léger, chœur mixte et orchestre (1939) a été dirigée deux fois par Giulini : à Édimbourg le 9 septembre 1969 avec Catherine Gayer et à Londres le 6 décembre 1970 avec Jenny Hill ; à ces deux occasions, CMG dirigeait l'Orchestre New Philharmonia.

RANKI György

Concert Requiem pour violon et 36 exécutants création le 11 mars 1971

 Giulini a assuré la création - la première ! - aux États-Unis (pas la création mondiale) de ce Requiem de concert du compositeur hongrois Gyögy Ranki avec le violoniste Victor Aity et l'Orchestre Symphonique de Chicago le 11 mars 1971. Au même programme figurait la création de Donald Denniston Sun Song. L'œuvre fut redonnée le 12 mars.

RENZI Armando

Vexilla regis

 Cette Cantate de 1941 du compositeur italien  Armando Renzi fut dirigée par Giulini à Rome le 22 février 1948.

ROTA Nino

Concerto pour harpe

 Du célèbre compositeur Nino Rota, collaborateur de Federico Fellini, Franco Zeffirelli, Luchino Visconti, Giulini a dirigé deux fois le Concerto pour harpe avec la grande harpiste italienne Clelia Gatti Aldrovandi : le 9 mars 1951 à Milan et le 16 mai 1951 à Turin.

RUBIN Marcel

Sonatine für orchester

 Du compositeur autrichien Marcel Rubin (1905-1995), Giulini a dirigé cinq fois la Sonatine für orchester : quatre fois à Vienne du 18 au 21 mai 1978, une fois à Graz, le 23 mai 1975, toujours avec l'Orchestre Symphonique de Vienne.

SHERIFF Noam

Shir Hamaalot

 C'est naturellement avec l'Orchestre Symphonique d'Israël que Giulini dirigea 22 fois cette partition de Noam Sheriff lors de la tournée internationale avec l'orchestre du 18 septembre au 21 décembre 1960.

TURCHI Guido

Adagio pour orchestre
Il Labirinto (Dedalo II)
Piccolo concerto notturno

 Giulini dirigea d'abord le Piccolo concerto notturno, une dizaine de fois du 11 septembre 1950 à Venise au 3 novembre 1958 à Florence. C'est aux États-Unis qu'il dirigea Il Labirinto (Dedalo II) avec l'Orchestre Symphonique de Chicago ( 6 exécutions du 21 janvier au 9 février, avec l'Orchestre de Philadelphie les 3, 4 et 6 mars 1972, avec l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam à Rotterdam  (le 5 juillet), à Amsterdam (le 6 juillet). Enfin Giulini revint au compositeur Guido Turchi pour trois concerts donnés à Los Angeles les 12, 13 et 15 avril 1984 au cours desquels il dirigea l'Adagio pour orchestre.

VLAD Roman

Divertimento pour 11 instruments à vent

Commande de la RAI de Milan dont Giulini assura la création le 15 septembre 1948 à Capri et qu'il enregistra le 9 juillet 1949. D'origine roumaine, Roman Vlad a réalisé toute sa brillante carrière en Italie.

WALTON William

Concerto pour violon

 C'est avec Zino Francescati que Giulini dirigea ce concerto deux fois à Pittsburgh les 19 et 21 février 1965, lors de l'une des rares apparitions à la tête de l'Orchestre de Pittsburgh.

ZAFRED Mario

Concerto pour alto création
Concerto pour harpe
Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre
Symphonie n ° 3 « Canto del corso »
Symphonie n° 4 en l’honneur de la Résistance,

 Giulini fut fidèle au compositeur italien Mario Zafred qui deviendra directeur artistique de l'Opéra de Rome de 1968 à 1974. Dès el 26 mars 1950 il dirige à Rome sa Symphonie n° 3 Canto del Corso. Mais c'est à Venise qu'il assure la création le 11 septembre 1950 de sa nouvelle Quatrième Symphonie en l’honneur de la Résistance avec l'Orchestre Symphonique de la RAI de Rome, partition qu'il reprend le 6 octobre 1951 à Milan avec l'Orchestre de la Scala. Les 18 et 19 juin 1954 c'est également à Milan qu'il assume la création du Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre avec en solistes les membres du Trio de Trieste.  Sa formation d'altiste a trouvé un prolongement dans une nouvelle création, celle du Concerto pour alto, les 6 et 7 juin 1957 à Milan avec en soliste Bruno Giuranna.